Les accessoires

Je parle ici de tout ce qu'on peut se procurer avant même de songer à acheter un télescope. À vrai dire, certains de ces accessoires sont absolument indispensables.

Une table
 

Ça peut sembler surprenant, mais c'est bien pratique pour poser tout son attirail. Une petite table de camping pliante fera l'affaire, c'est léger, peu onéreux et ça trouve aisément sa place dans la voiture.

Une carte du ciel
 

Pour les débutants, c'est un moyen pratique pour se repérer dans le ciel et trouver les constellations avant de les connaître par cœur. Comment ça marche ?

Il y a une roue mobile dont le centre est l'étoile polaire. Tout autour de cette roue sont inscrits tous les jours de l'année du 1er janvier au 31 décembre et sur la partie fixe sont portées les heures du jour, de zéro heure à minuit. Il suffit de mettre face à face la date de l'observation avec son heure pour voir le ciel nocturne tel qu'il se présente à vous à ce moment-là. Il faut tenir la carte au-dessus de votre tête en dirigeant le nord de la carte vers le nord réel, c’est-à-dire en direction de l'étoile polaire.

Une lampe rouge
 

Notre œil met environ trente minutes pour s'habituer à l'obscurité. La pupille se dilate alors et nous percevons davantage d'étoiles. Une lumière blanche (lampe électrique, phares de voiture, par ex.) anéantit ce gain, alors que la lumière rouge n'éblouit pas ou en tout cas beaucoup moins. C'est donc un accessoire indispensable. On la choisira de préférence frontale pour avoir les mains libres, c'est beaucoup plus pratique.

Un atlas des constellations
 

Il en existe plusieurs modèles, pour ma part j'ai celui de Stelvision qui est très bien. Attention, il y a deux tomes, ne vous trompez pas ! L'un concerne l'hémisphère nord et le second l'hémisphère sud. À moins de beaucoup voyager (et loin), seul l'un des deux vous servira.

Il se compose de pages doubles, à gauche un dessin de la constellation considérée et à droite la liste des différents objets à observer dans celle-ci. On trouve également des vues rapprochées telles qu'on les voit dans le chercheur pour les objets les plus remarquables, afin de les trouver plus aisément.

Des jumelles
 

Même avec un faible grossissement, les jumelles représentent la voie (ou la vue) médiane entre l’œil et le télescope et permet de dévoiler pas mal d'étoiles invisibles à l’œil nu. Elles sont très portables, petites et légères et on en trouve, pour les plus petits modèles en tout cas, à des prix assez modiques. Prenez garde, toutefois, si vous achetez des jumelles spécialisées en astronomie, elles seront non seulement assez chères mais également très lourdes. Il faut donc vous assurer qu'elles soient pourvues d'un filetage pour pouvoir les fixer sur un pied (ou mieux un pantographe : un nouvel article en perspective ?) car les tenir à bout de bras longtemps peut s'avérer pénible.

De quoi noter (voire dessiner)
 

On l'oublie souvent, il peut être nécessaire de noter ses impressions ou ses questions, ses réussites aussi bien que ses échecs. C'est une habitude à prendre. À noter tout de même que l'humidité arrive très vite, même en été, il faudra donc protéger le papier de cette dernière.

Par ailleurs, la pratique du dessin « oblige » à concentrer son attention sur l'objet observé et permet également à l’œil de s'habituer à ce que l'on voit dans l'oculaire. Inutile de savoir dessiner, il ne s'agit pas d’œuvre d'art mais de notes sous une autre forme et quel plaisir par la suite de retrouver ses cahiers remplis des observations passées. Une autre façon de nourrir la mémoire…

Les autres accessoires
 

Tout le « petit matériel » qui accompagne le télescope, oculaires, laser de collimation, tournevis pour le réglage, chiffon de nettoyage, filtres, etc. Et naturellement le smartphone où se trouve une application d'astronomie, Stellarium ou encore Carte du ciel.

Et le café ou toute autre boisson chaude et de quoi grignoter. Les nuits sont longues et froides. Ne pas oublier également de bien se vêtir, pantalon, pull, écharpe, même s'il a fait 30° dans la journée…

Une chaise
 

Une simple chaise de camping, pliable et légère se révélera vite indispensable, aussi bien pour observer que pour se reposer. En effet, on a vite fait de passer deux, trois ou quatre heures à observer le ciel et la fatigue se fait rapidement sentir. Sans doute que si vous êtes jeune et en pleine santé, vous n'y penserez pas, mais à mon âge cet ustensile a son importance.

Il existe des chaises spéciales pour astronomes, réglables à différentes hauteurs et qui permettent d'observer tout en étant assis confortablement. Elles sont assez chères, mais on trouve sur internet des tutos pour en fabriquer une soi-même. Je me pencherai sur la chose et, si je parviens à un quelconque résultat, j'en ferai un article…

Mais si (comme moi) vous n'avez pas envie de vous embêter, il y a les chaises de repassage qui permettent de régler la hauteur à laquelle on veut s'asseoir. Voici un lien où en trouver : https://amzn.to/2YwRh0l

En conclusion
 

Observation rime aussi bien avec passion qu'avec confort, le second étant à mes yeux essentiel pour entretenir la première.

Si on vous dit qu'en astronomie, il faut accepter un certain inconfort pour bien l'apprécier, ne le croyez pas ! Si quelque chose vous gêne, cherchez une solution pour continuer d'assouvir cette passion, exigeante, certes, mais si agréable ! Poétique, même…