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Le Coin de Ciel

Astronomie amateur pour les débutants

Le ciel profond

On appelle ciel profond tous les objets qui n'appartiennent pas au système solaire.

Voici typiquement des images telles qu'on pourrait les voir avec un télescope de 200 mm (ou plus petit pour certains d'entre eux) de ce que l'on peut voir dans cette catégorie.

Les Pléiades, visible à l’œil nu

La galaxie d'Andromède, visible avec de faibles jumelles (voire à l’œil nu mais pour ma part je ne les distingue pas)

 

Le double amas de Persée, visible avec de faibles jumelles (voire à l’œil nu mais pour ma part je ne les distingue pas non plus)

 

Les dentelles du Cygne, très étendues mais très peu lumineuses

 

Tous ces objets sont très peu lumineux parce qu'ils sont situés très loin de nous. Malgré leur taille immense, on les perçoit généralement comme de petites taches floues ou des nuages de points ou encore des sortes de « fumées » évanescentes. Pour l'observation de ces objets, c'est la taille du miroir qui sera primordiale, plus celle-ci sera grande et davantage on en percevra. De plus, les images que nous percevrons seront en N&B, loin des photos en couleurs que nous pouvons trouver sur internet ou de celles que les astrophotographes amateurs sont capables de réaliser.

Alors, quels sont donc les différents types d'objets célestes que nous pouvons observer ?

Les galaxies
 

Le premier, qu'on pourrait avoir tendance à oublier, c'est la Voie Lactée, la galaxie dans laquelle nous nous trouvons et que nous pouvons voir dans un beau ciel d'été sous forme de belles trainées d'étoiles situées à peu près dans un même plan. Notre galaxie a la forme d'une double spirale et si nous la voyons ainsi, c'est parce que nous la voyons par la « tranche ». Imaginez une sorte d'immense « lentille » regroupant des milliards d'étoiles au bord de laquelle la Terre se situe. Elle fait 100 000 années lumières de diamètre et sa voisine, la galaxie d'Andromède (M 31), se rapproche de nous à toute vitesse (ceci dit, la collision n'aura lieu que dans quelques milliards d'années).

Il existe 3 types de galaxies, les spirales, comme Andromède ou celle du Tourbillon, celles qui sont elliptiques et qui sont beaucoup plus grandes et les irrégulières, en fait toutes celles qui sont inclassables autrement. En fait, il faut savoir que le nombre de galaxie est immense, sans doute pas infini (quoique ?) mais très grand. Et chaque galaxie est un réservoir d'étoiles et chacune d'elles sont séparées par des distances difficilement concevables. Par exemple Andromède, qui se déplace pourtant à 120 km/s (attention au PV) mettra 4 milliards d'années pour arriver jusqu'à nous.

Au fond, observer la voûte infinie du ciel nocturne, c'est contempler l'immensité de l'univers. Il faut noter une chose, cependant, c'est que nous percevons la lumière des astres et que celle-ci ayant une vitesse finie (300 000 km/s) nous ne voyons ces objets que tels qu'ils étaient autrefois et dans un passé d'autant plus lointain qu'ils sont loin dans l'espace. D'une certaine manière, nous pouvons dire que nous « remontons » dans le temps ! Lorsque nous percevons l'explosion d'une super nova, nous ne faisons que percevoir une étoile morte depuis longtemps…

Les amas stellaires
 

Il en existe deux types.

Les amas ouverts, dont l'exemple type est l'amas de Pléiades, parfaitement visible à l’œil nu dans la constellation du Taureau, regroupent un petit nombre d'étoiles nées toutes ensemble dans une même région et qui finissent par s'éloigner. Ils se situent en dehors des galaxies.

Les amas globulaires regroupent, eux, un très grand nombre d'étoiles très vieilles. Ils apparaissent comme une « tache » diffuse plus ou moins étendue, une large sphère regroupant des centaines de milliers d'étoiles. On en trouve plus d'une centaine au sein même de le Voie Lactée. Selon la puissance de votre télescope, vous pourrez observer une tache blanchâtre centrale entourée de petits points ou bien, s'il est assez puissant, vous verrez la tache centrale comme un amas d'étoiles rassemblées.

 Les nébuleuses
 

Ce sont des nuages de gaz et de poussières, très étendues mais très peu lumineuses.

Les nébuleuses planétaires, ainsi nommées parce qu'elles ressemblent à faible résolution à une planète, sont en réalité des nuages de gaz en expansion éjectée par une étoile en fin de vie, d'ailleurs on peut souvent apercevoir l'étoile comme un petit point au centre. La nébuleuse de l'Haltère (M 76), dans la constellation du Petit Renard, en est un bon exemple.

Les nébuleuses diffuses qui sont des pouponnières d'étoiles, comme celle du Trèfle, dans le Sagittaire.

Et enfin, les rémanences de super nova qui sont extrêmement étendues. En fin de vie, les étoiles se transforment en super nova, elles grossissent (comme la grenouille de la fable… et finissent comme elle) puis explosent en laissant derrière des « résidus » d'une taille considérable. Les plus célèbres se trouvent dans la constellation du Cygne et se nomment les dentelles du Cygne. Elles sont tellement vastes qu'on ne les voit pas en entier dans l'oculaire. Elles sont cependant si peu lumineuses qu'elles sont difficiles à observer, par contre, elles sont la cible de nombreux photographes qui « emplilent » de nombreuses images pour les rendre visibles.

 Les étoiles doubles ou multiples
 

Il s'agit d'étoiles qui gravitent autour d'un centre commun. Le plus connu, d'ailleurs avec de très bons yeux on peut le voir à l’œil nu, est l'étoile Mizar, la seconde de la queue de la casserole (Grande Ourse) qui est accompagnée d'Alcor. Celle-ci est également une étoile double, ce que l'on peut voir avec un télescope un peu puissant. Un autre exemple est Albiréo, la « tête » du Cygne qui est double également.

Les étoiles multiples sont composées d'au moins trois étoiles liées par la gravitation, en excluant les amas stellaires.

Une multitude d'objets
 

Comme vous le voyez, il y a dans le ciel une multitude d'objets dignes d'observations (bien plus que n'en rêve notre philosophie), de quoi remplir toutes vos nuits étoilées. Un instrument d'un grand diamètre muni d'un faible grossissement vous donnera toute satisfaction pour découvrir la voûte céleste. Avec une météo clémente, un ciel bien noir et une lune absente, toutes ces merveilles seront les vôtres...

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